Portraits : des hommes d'exception |
Voici un extrait de l'article consacré à la présentation de Jeeva Jyothi : L'espoir de Jeeva Jyothi : portrait d'une ONG unique (...) Mais rien n'incarne mieux la philosophie de Jeeva Jyothi que la vie de deux de ses membres phares, son Fondateur et Directeur Susai Raj et celui qui constitue le meilleur ambassadeur de l'association à l'étranger en accueillant ses bénevoles, Deva ….. Laissons les parler d'elles-memes, tout simplement, elles vous expliqueront bien mieux que mes mots l'espoir que représente Jeeva Jyothi dans une société indienne encore cadenassée et discriminante. Susai Raj a
grandi dans la rue, comme les enfants qu'il accueille aujourd'hui. Il
a connu le travail pendant l'enfance et c'est par son engagement politique
constant qu'il est parvenu à la situation de confort materiel et
de reconnaissance sociale qui est la sienne aujourd'hui. Depuis l'adolescence,
il s'est battu pour faire reconnaitre les droits des travailleurs et de
la personne humaine à ses employeurs, un engagement qui lui couta
trois années d'emprisonnement et la confiance de son parti qui
l'envoya à l'etranger pour parler de qu'il avait vécu en
tant qu'enfant des rues et des droits de l'homme tels qu'ils étaient
respectés en Inde. Il se maria par amour. Sa fille fit de meme
et le prétendant n'aurait plus eu droit de visite s'il avait eu
l'audace de demander une dot. Deva, quant
à lui, a decidé d'opter pour la voie cléricale lorsqu'il
avait 15 ans. Il faut, dans l'Ordre espagnol auquel il appartenait, étudier
pendant 15 années avant d'etre ordonne pretre. Il en acheva 14
durant lesquelles il partit enseigner la lecture, l'écriture et
l'anglais aux populations tribales de la jungle bordant Calcutta. Il renonça
à l'ordination car il savait que le fait d'etre pretre serait un
obstacle dans la mise en oeuvre des projets de développement dont
les populations hindoues et musulmanes ont elles aussi tant besoin. Il
choisit de devenir travailleur social pour ne pas avoir à cesser
son travail le soir venu car les règles de son Ordre veulent que
les portes du séminaire se ferment à 18h. Anne-Lise |