Retour sur une tragédie

Dans les écoles en France, les consignes de sécurité se multiplient pour protéger les enfants du moindre incident.

En Inde, la question de la sécurité n'est pas à l'ordre du jour. Il a fallu une tragédie, l'incendie du 16 juillet 2004 pour que l'on parle de la sécurité à l'école et dans tous les lieux publics.

Le drame se passe dans la petite ville de Kumbakonam (Tamil Nadu).
Son école ressemble à beaucoup d'autres en Inde et montre l'insuffisance de son dispositif. Elle est faite de végétaux, des feuilles de palmiers séchés qui sont tressés. L'école primaire accueille 900 élèves âgés de 6 à 13 ans. Elle n'a pas beaucoup d'installations, quelques salles sans chaises ni tables. On y prépare le riz quotidien dans une petite kitchenette situé dans un batiment extérieur.
Vers 11h, un court-circuit embrase le toit de la cuisine. Le feu se propage en un clin d'oeil vers les autres batiments à cause des toits de feuilles.
93 morts, 93 enfants y ont péri dans un incendie, des dizaines de brûlés.

Selon l'enquête, les professeurs ont donné aux enfants la consigne de rester dans les classes jusqu'à ce que le feu soit maitrisé. Puis, lorsqu'ils ont pris conscience de l'ampleur du phénomène, ils ont pris la fuite (sic). Les enfants sont restés et ont été piégés par la rapidité et la violence des flammes à cause du toit de chaume. Lorsque le toit s'est écroulé, ils ont tenté de fuir par une cage d'escalier trop étroite et certains sont morts étouffés ou écrasés dans la bousculade.

Que dire de plus ? Des matériaux enflammables, pas de sortie de secours, pas d'extincteurs, des enseignants irresponsables et lâches… Tous les ingrédients de la catastrophe étaient réunis dans cette école.
Le gouvernement a promis de réagir : en deux semaines, il fera enlever tous les toits de chaume des écoles.

Vous avez dit démagogie ?

Sylvain