Article 1 : L'ESCLAVAGISME TRADITIONNEL Les enfants et le travail domestique en Inde

 

Le travail domestique chez les enfants est une forme d'exploitation qui passe trés souvent inaperçue et qui est en perpetuelle croissance. Il faut donc dénoncer cette forme d'exploitation.

Les employeurs préfèrent de beaucoup les enfants aux adultes car, ils sont facilement manipulables, ils représentent une main d'oeuvre peu onéreuse et sont incapables de réclamer leurs droits. La plupart de ces enfants sont âgés entre cinq et quatorze ans. Ils proviennent de familles rurales, pauvres, illetrées et sont issus de basse caste. Certains demeurent chez leur employeur et d'autres rentrent chez eux après leur journee de travail.

Les filles sont généralement les premières victimes de cette exploitation. Traditionnellement, les tâches domestiques étaient destinées aux femmes, c'est pourquoi les Hindous préfèrent un domestique feminin plutôt que masculin. De plus, chez les familles pauvres, les indiennes représentent un lourd fardeau financier. Lors du mariage, la famille de la mariée doit fournir une dôte à l'époux. Une famille pauvre, en vendant, en prêtant ou en donnant une fille, se débarrasse d'une responsabilité financière.
Les jeunes domestiques s'adonnent à divers tâches qui sont habituellement du ressort des mères de familles indiennes. Elles font ou assistent la préparation des repas, s'occupent des enfants, vont au marché, prennent soins des animaux, lavent la vaisselle, le plancher...

Il n'y a pas que les lourdes tâches domestiques qui sont pénibles pour l'enfant. Ce travail débouche souvent sur des formes d'abus physiques, psychologhiques et sexuels. Les filles sont mal nourries et doivent manger en peu de temps, les restes de leur memployeur. Elles sont les dernières de la famille à aller se coucher et les premières à se lever (vers 5h du matin). Elles travaillent sans arrêt et sans avoir le droit de se divertir. Compte tenu de leur petite taille, elles sont sujettes aux accidents de travail, surtout lors des tâches cuisinières. Leur erreurs sont lourdement reprimendées, et certaines sont battues.

Les abus psychologiques sont aussi trés courants. Habituellement, celles qui habitent chez leur employeur ont peu ou pas de contact avec leur famille et le monde exterieur. Certaines n'ont pas le droit de sortir de la propriété de l'employeur, de parler avec les voisins ni même de jouer avec les autres enfants résidants dans la maison. Pire encore, quelques-unes se retrouvent seules au milieu de gens qui ne parlent par leur langue, ne partagent ni leur religion, ni leur caste. Elles doivent intérioriser toutes leurs émotions de peur d'embêter leur employeur et d'en subir les conséquences.

Le harcèlement sexuel, quoique plus rare que l'abus physique et psychologique, affecte d'autant plus l'enfant qui en est victime. Les travailleuses sont en perpétuel contact avec leur employeur et les autres domestiques sans avoir aucun moyen de se défendre en cas d'agression. Certains employeurs promettent aux fillettes, en échange de faveurs sexuelles, une bonne éducation et de bonnes conditions de mariage. Certaines filles sont vendues pour être domestiques et ensuite, revendues pour être prostituées.

Ce n'est pas d'hier que les diverses formes d'abus chez les jeunes domestiques ainsi que l'exploitation de cette jeune main d'oeuvre ont commencé et, ce n'est pas demain que tout s'arrêtera. Rares sont les Indiennes qui dénoncent les mauvais traitements qu'elles subissent car, elles ont peur de salir leur réputation et de se trouver dans l'impossibilité de se marier. Les enfants, dispersés dans divers quartiers, adoptés par des familles ou encore, cachés entre les quatres murs d'une maison sont difficiles à repérer et à aider. Ainsi, leur employeur, à l'abri de toute accusation, ne sera jamais sanctionné, ce qui a encourage et encouragera toujours cette forme d'exploitation. La demande pour le travail des jeunes filles prend de l'expansion avec l'avènement des femmes sur le marché du travail; Les mères devant nécessairement être remplacées à la maison pour aller travailler à l'exterieur.

Pour seconder les mères dans les tâches domestiques, les riches recrutent des fillettes par l'intermédiaire de contacts à travers les membres de la famille, des amis ou des connaissances. Certaines filles s'offrent volontairement comme domestique; elle ne peuvent suporter les conditions de pauvreté dans laquelle leur famille est plongée ou bien parfois ce travail est la seule alternative qui leur reste à la suite d'une fugue. D'autres sont confiées aux familles riches qui promettent aux pauvres de veiller sur la petite comme si c'était la leur. Ainsi, l'éducation et la dôte de la fille sont mis en jeu. Parfois, lors d'un mariage, les familles pauvres donnent une de leurs filles aux mariés en cadeau de noce. Parfois, l'enfant commence à travailler endetté. Cette dette est la commission que le recruteur a reçu de son employeur. Ces filles travailleront une douzaine d'heures par jour pour un salaire dont certaines ne verront probablement jamais la couleur.

Malgré les lois internationales jumellées aux lois locales qui interdisent le travail des enfants, ce commerce de jeunes travailleurs est difficile à arrêter. Pour contourner la loi, il suffit simplement de cacher les enfants ou de les adopter.

Ces enfants, ni vus ni connus, n'auront jamais le privilège de recevoir de l'aide et continueront d'être traités "neither as a member of a family, nor as a worker but rather as a servant." (Jamais comme un membre de la famille, ni même comme un employé mais plutôt comme un serviteur".

Notes sur les secteurs de travail des enfants dans l'Etat du Tamil Nadu (Inde), 26-27 february 2003 ....

( Pour écrire cet article j'ai demandé au directeur de Jeeva Jyothi de me fournir de la documentation sur le travail domestique des enfants. Ils m'a fourni 3 rapports publiés lors de différentes années. Après les avoir lu, j'ai constaté que les trois documents comportaient les mêmes paragraphes et les mêmes tableaux disposés dans differents ordres dans le texte. Cette phrase en anglais (1), je la retrouve intégralement dans les trois textes. Je crois que les Indiens sont trés forts sur le plagia et surtout, trés subtils. )

Genevieve