Vendredi 22 août : Départ

Bonjour à tous,

Impossible de me connecter depuis deux jours et je pars ce matin pour Pondichery dans un des centres du Père Ceyrac.

On a eu une sorte de gouter/thé de départ hier, Johijn est venue avec sa mère, après leur tour de trois semaines dans tout le sud de l'Inde. C'était donc l'occasion pour nous dire au revoir à toutes les deux et pour accueillir Emilie. Vers 17h, on s'est donc retrouvé dans la salle du staff tous assis en rond sur des chaises en plastique avec le directeur qui nous demandait de partager nos sentiments. C'etait assez gênant mais j'en ai profité pour les remercier et leur dire à quel point j'avais été bien accueillie. Je leur ai expliqué que je savais n'avoir pas fait beaucoup pour eux mais qu'avec un tel voyage auprès d'eux on revenait avec une telle motivation, surtout après avoir partagé le quotidien des enfants, que notre collaboration ne s'arrêterait pas là. Ils m'ont dit qu'ils étaient contents et impressionnés que nous soyons venues. La femme du directeur surtout m'a beaucoup touchée. Elle nous a dit que c'était la première fois que des bénevoles prenaient le temps de jouer avec les enfants et qu'elle avait trouvé cela fantastique, qu'auparavant elle se demandait ce que tout cela donnerait si elle et Susai Raj disparaissaient mais que maintenant elle était confiante après nous avoir vues auprès des enfants. C'était d'autant plus touchant qu'elle est habituellement tres reservée. Voilà, j'ai cru que j'allais verser ma petite larme, j'étais vraiment trés émue de les quitter au fond. C'est marrant comme parfois on peut souffrir d'être dans un endroit, de ne pas réaliser un certain nombre de choses et en même temps s'y créer un univers, un confort qu'il peut être difficile de quitter. Les enfants surtout c'est trés dur. Ils m'ont dit hier que j'allais leur manquer et ils m'ont fait ridiculement pleurer.

Voila pour les nouvelles de ma dernière journée auprès de Jeeva Jyothi. Le bilan est donc positif et meme si j'ai eu des moments difficiles, il n'y a rien à regretter. Je rentre avec une énorme motivation et des idées plein la tête, et puis ce sont tous ces contacts humains qui comptent le plus, avec Susai Raj, avec Deva, avec Pandi et avec les enfants.

Anne-Lise