Mardi 23 septembre : A moto à travers Madras

Voilà deux jours que je parcours les rues de Madras à l'arrière de la moto de Tinha, responsable marketing de la fabrique de papier de Jeeva Jyothi.

Traverser la ville en bus ou même en auto rickshaw est déjà une aventure, à moto, c'est le parcours du combattant !
Mieux vaut ne pas ouvrir les yeux trop souvent : moins à cause de la poussière que de peur de se trouver mal en voyant ce qui nous arrive dessus à toute vitesse, sur la même voie mais dans la direction opposée !

Ce qu'il faut savoir, c'est que les Indiens, comme les Anglais, roulent "normalement' à gauche. Je tenais à le rappeler car on peut se poser la question bien des fois lorsque l'on se retrouve au milieu d'une rue ou la pagaille est telle qu'il n'existe plus ni droite ni gauche.

J'ai plus souvent l'impression d'être à contre courant dans ce flot de véhicules de toutes sortes que dans le sens normal de la marche.

A Madras, les feux tricolores sont peu nombreux et les automobilistes ne s'y arrêtent pas plus lorsqu'un agent de la circulation se trouve sur la voie. De toute façon, peu importe les stop, feux rouges et autres passages piétons, ils sont a peine visibles et c'est comme s'ils n'existaient pas. A moto, le casque n'est pas de rigueur non plus, tout comme la ceinture de sécurité dans les voitures ou les rétroviseurs dans les taxis !

Malgré tous ces inconvénients et les petites frayeurs que la moto peut causer, elle reste le moyen le plus rapide et le plus efficace pour se déplacer, doubler et zigzaguer entre les véhicules et les piétons, et pour l'instant j'y ai survécu !

Mieux vaut donc ne pas ouvrir les yeux trop souvent et espérer arriver entier !

Alexandrine